Le titre du film ne fait pas mystère de son contenu. Joël Séria propose le portrait d'un con -ce qu'on appellerait aujourd'hui un beauf-. Et pour ce qui est d'être con, le personnage de Jean-Pierre Marielle ne fait pas dans la demi-mesure. C'est sans doute ce qui fait la faiblesse du film. Caricatural (encore que...), le quadragénaire volage Pouplard n'est décrit qu'à travers sa libido grossière, son machisme et son égoisme. Autant de traits révélateurs mais trop réducteurs. A l'évidence, "Comme la lune" tente de prolonger le succès des triviales "Galettes de Pont-Aven", sorties deux ans auparavant.
Tout au long du film, le cinéaste ne fait que répéter sa thématique. Son propos manque certainement de finesse, d'envergure -il y a tellement d'autres manifestations de la bêtise- et de signification. Une véritable comédie de moeurs aurait été probablement plus intéressante que cette ébauche de caractère isolée. Reste la composition truculente de Marielle qui fait un numéro sans nuances mais tout de même amusant.