Sans jamais le dire
Il y a quelques mois, le film slovaque Sans jamais le dire montrait les conséquences désastreuses d'un viol sur le mental d'une jeune femme qui dissimulait le traumatisme à ses proches. Comme si de...
le 7 avr. 2019
6 j'aime
Le propos de ce film allemand est simple : peut-on réellement faire "comme si de rien n'était" après une agression, par la seule force de sa volonté ?
Sur ce sujet minimaliste, la jeune réalisatrice Eva Trobisch construit une oeuvre sensible, tour à tour brillante dans la subtilité avec laquelle certaines situations sont filmées, et fastidieuse par l'attention qui est donnée au moindre détail susceptible d'expliquer l'évolution psychologique du personnage principal.
C'est peu dire que l'actrice Aenne Schwarz porte le film sur ses épaules : elle en est le coeur vibrant. La caméra se délecte de détecter sur son visage une palette infinie d'émotions : incrédulité, joie, désir, résignation, tristesse, engagement, empathie. C'est à la fois la qualité de Comme si de rien n'était et sa limite : un magnifique portrait de femme qui sacrifie les seconds rôles, et en particulier celui de l'agresseur.
L'intrigue secondaire (Robert et Sissi) se raccorde imparfaitement avec le parcours de Janne, et constitue une autre petite faiblesse de ce film par ailleurs fort estimable. On suivra la carrière d'Eva Trobisch avec attention.
http://www.christoblog.net/2019/04/comme-si-de-rien-n-etait.html
Créée
le 5 avr. 2019
Critique lue 447 fois
D'autres avis sur Comme si de rien n'était
Il y a quelques mois, le film slovaque Sans jamais le dire montrait les conséquences désastreuses d'un viol sur le mental d'une jeune femme qui dissimulait le traumatisme à ses proches. Comme si de...
le 7 avr. 2019
6 j'aime
Le titre original de Comme si de rien n’était, le premier long métrage de l’Allemande Eva Trobisch, est Alles ist Gut (Tout va bien). Il confère une neutralité, un constat platonique par rapport à...
Par
le 24 avr. 2019
5 j'aime
"Comme si de rien n'était" est un premier long métrage, film de fin d'études de la réalisatrice : il impressionne donc d'autant plus par sa profondeur. La jeune Eva Trobisch nous propose - ou se...
Par
le 30 janv. 2019
5 j'aime
Du même critique
A quelles conditions aimerez-vous Megalopolis ?Si vous aimez les films dont rien ne dépasse, cohérent de bout en bout, maîtrisé et de bon goût, alors n'allez pas voir le dernier Coppola.Si au...
Par
le 24 sept. 2024
40 j'aime
8
Leto est un bel objet, qui plaira aux esthètes, aux journalistes de rock, aux défenseurs de Kirill Serebrennikov (le réalisateur du film, persécuté par le pouvoir russe), aux fans d'Iggy Pop, aux...
Par
le 7 déc. 2018
38 j'aime
8
Mes plus anciens lecteurs savent la force de mon ressentiment envers Albert Serra, depuis une séance calamiteuse du Chant des oiseaux, durant laquelle j'ai cru mourir d'ennui.Mais n'étant pas...
Par
le 18 nov. 2022
35 j'aime
8