A la visite médicale, aucun des bidasses de Philippe Clair ne parvient à se faire réformer, ni les faux aliénés, ni les faux handicapés et pas davantage les "folles" (nous sommes dans une comédie de Philippe Clair assurément) que les juifs pacifistes (le débutant Richard Anconina, préservé de la stupidité ambiante pour la raison qu'il est très peu utilisé). De telle façon que tous se retrouvent à la caserne sous les ordres d'un adjudant crétin, Philippe Clair en personne.
Ces bidasseries de Clair, en comparaison desquelles celles de Zidi et des Charlots font figures de réussites en la matière, ne déçoivent pas. On y trouve ce qu'on est venu y chercher: une bêtise insondable, délectable. L'humour du réalisateur laisse pantois. La puérilité et l'idiotie jusqu'à l'abstraction! Le scénario est conforme au genre: une suite de péripéties crypto-militaires sans queue ni tête. Il y a pourtant tellement à puiser dans le service militaire et les joies du contingent. De sorte que, finalement, ce dont on se lasse le plus vite n'est pas tant la crétinerie comique incarnée par les personnages que l'insignifiance que Clair renvoie de la vie de caserne du bidasse.