La Brute, le Révolutionnaire et le Truand
Levantando en aire los sombreros
Vamos a matar, vamos a matar, compañeros
Pintaremos de rojo sol y cielos
Vamos a matar, vamos a matar, compañeros
Hay que ganar moriendo, pistoleros
Vamos a matar, vamos a matar, compañeros
Hay que morir venciendo, guerrilleros
Vamos a matar, vamos a matar, compañeros
[sifflements, cris, guitare accentuée, trompettes]
Luchando con el hambre, sin dineros
Vamos a matar, vamos a matar, compañeros
Estudiantes, rebeldes, bandoleros
Vamos a matar, vamos a matar, compañeros
Hermanos somos, reyes y obreros
Vamos a matar, vamos a matar, compañeros
Et c'est sur cette musique mémorable de Ennio Morricone que s'ouvre l'oeuvre ultime de Corbucci en matière de western spaghetti. Des thèmes musicaux caractéristiques de ce qu'a toujours su offrir le compositeur: Instruments mélangés, choeurs, sifflements, cris... Que serait le western spaghetti sans lui ? On peut se le demander.
Compañeros est une réunion de toutes les grandes stars italiennes du western, et notamment Franco Nero et le génial Tomas Milian. Un jeu d'acteur parfois exagéré, mais qui est finalement à l'image du film, et qui prend une certaine saveur particulière ici.
L'italien Nero joue ici un suédois (après tout, il jouait bien un polonais dans El Mercenario...), la "Brute" américaine venue au Mexique pendant la révolution. Milian incarne El Vasco, le révolutionnaire un peu naïf, et Jack Palance est le méchant de l'histoire, "Le Truand". Par sa similitude à avoir plusieurs protagonistes à fort caractère, Compañeros est souvent considéré comme "Le Bon, la Brute et le Truand" de Corbucci.
L'histoire n'est pas très originale en soi puisqu'elle a déjà été vue maintes fois dans les westerns zapata, mais l'évolution des personnages dans un univers cruel et sanglant est plaisant à suivre, au sein d'une mise en scène qui n'a que fait d'évoluer depuis Django, le premier western de Corbucci, et qui offrait des cadrages assez dégueulasses !
On ne s'ennuie jamais durant ce film, on s'amuse devant les diverses situations dingues distillées à travers le film (je n'en spoilerai aucune) et devant un humour encore une fois pas des plus originaux, mais ravageur.
Le meilleur western de Corbucci ? Pour ma part, oui, mais ses 4 principaux (Django, El Mercenario, Le Grand Silence et Compañeros) ont chacun leurs fans, et finalement, aucun n'est de façon distincte au dessus des autres.