Du bon usage d'un fuck-bot

Companion de  Drew Hancock est un film qui mélange les genres. C'est une sorte de romance, mais aussi un thriller qui va aux frontières du slasher. Et tous ces tons sont maîtrisés à la perfection tant la narration, et la mise en scène, les servent avec précision.

A la vue de la bande annonce, on se dit bien qu'il s'agit d'une histoire de robot en couple avec un humain. Mais le film à le bon goût de brouiller les pistes en exposant une scène d'introduction relatant une rencontre amoureuse, au rayon fruits et légumes d'un supermarché. 

Pendant toute la phase d'introduction, on se demande si le personnage de Iris (extraordinaire Sophie Thatcher, dans son jeu, la posture de son corps, très subtile pour faire robotique mais aussi tellement humaine) est vraiment un robot. Et cela rappelle alors les réplicants de Blade Runner, qui ne connaissaient pas leur propre condition.

Elle est en couple avec Josh (superbe Jack Quaid qu'on connait de The Boys), qui est un personnage plein de surprises.

Il s'agit ici d'un film de son époque, qui pose des question essentielles du premier quart du 21ème siècle mais qui s'interroge aussi sur le futur. A savoir la présence de l'intelligence artificielle, la place future des robots, les relations sentimentales au temps des écrans et des interactions virtuelles. Les questions éthiques sont traités de façon ludique mais non moins sérieuses, et servent la narration et le scénario à chaque instant. Les surprises ne manquent pas, notamment sur la nature intrinsèque de l'histoire, qui est celle d'une authentique émancipation. Ainsi, le film ne livre pas ses clefs facilement, et fait appel à l'attention et à l'intelligence du spectateur. Ou comment passer par le truchement du robot dans sa version la plus dévoyée (surtout utilisé pour un usage sexuel), à une véritable allégorie de la libération de la femme, dans une séquence finale où on voit un personnage conduire une voiture, les cheveux au vent. 

PS, voici ce que ChatGPT voulait que je mette à la place de mes trois premiers paragraphes, qui n'étaient pas assez explicites à son goût: "Le film navigue aussi habilement entre les genres, notamment avec sa composante thriller et slasher qui se dévoile progressivement. Bien que l'histoire commence sur une note romantique et intime, l'atmosphère devient de plus en plus tendue au fur et à mesure que l'on explore la complexité du personnage d'Iris et ses interactions avec Josh. Des éléments de suspense sont installés dès la première rencontre dans le supermarché, où la question de l'humanité d'Iris demeure floue.

Plus loin dans le film, les tensions montent, notamment lorsque l'on se rend compte que la nature des robots, et leur utilisation par les humains, a des conséquences inattendues et parfois effrayantes. La mise en scène et la narration exploitent cette tension pour en faire un thriller psychologique où les frontières entre l'humanité et l'artificialité se brouillent. En outre, certains moments de violence, bien que subtils, rappellent les codes du slasher, avec des scènes où l'intrigue bascule dans un terrain plus sombre, explorant les conséquences de la déshumanisation et de l'exploitation des robots pour des fins personnelles.

La façon dont ces genres sont intégrés renforce la dynamique du film, ajoutant des couches de suspense tout en soutenant les questionnements éthiques et émotionnels qu'il soulève. Ainsi, ce mélange subtil entre romance, thriller et slasher transforme Companion en une expérience captivante et multifacette."