Robote 1.0
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le 21 févr. 2025
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Le début du film pourrait nous faire croire à quelque chose d’un peu plus ambitieux que ce qui nous est au final livré. Alors que nos protagonistes arrivent sur les lieux de l’action, la caméra ouvre le champ pour nous présenter la maison, va la survoler, et proposer un pan latéral pour dévoiler le lac adjacent et la grande forêt qui l’entoure. On se dit “chouette !”, on va nous introduire à ces lieux, nous familiariser à une topographie qui sera utilisée par la suite pour dérouler le fil narratif. Mais non, on n’exploitera jamais ni le lac, ni la forêt, ni la résidence. Une fausse promesse symptomatique de tout ce qui cloche dans le film.
Car de la même manière, le mélange des thématiques transhumanistes et féministes dans un survival aux tendances de rape and revenge avait de quoi aguicher sur le papier. Mais le traitement se fait avec un tel détachement et une telle superficialité que le discours tenu ne fait qu’enfoncer des portes ouvertes pour un public déjà conscient de ce qu’il va voir. Les personnages sont archétypaux, allant jusqu’à littéralement clamer “I’m a good guy”, tandis que la question de la conscience d’Iris est acceptée sans le moindre doute. Aucune subtilité, aucune intelligence, tout juste quelques petites trouvailles qui viennent éloigner l'œuvre de toute aspiration sociologique ou horrifique pour l’ancrer définitivement dans la comédie noire.
Et si on prend Companion comme tel, et non pas comme une réflexion sur l’I.A. et #MeToo, alors on ne passe pas un mauvais moment. La photographie est plutôt agréable, les ressorts comiques sont assez originaux (bien que trop appuyés par la répétition), la bande-son est cool, et Sophie Thatcher a quelque chose d’Emma Stone dans sa voix, ce qui est forcément un bon point.
In fine, on est face à un film simpliste, au scénario perclus de trous et au final à rallonge. Un divertissement pop sans réel fond, un peu vain, mais foncièrement inoffensif.
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le 21 févr. 2025
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