« INSPIRE DE FAITS REELS »
Voilà comment démarre le film. Comme une caution, un gage de qualité. Ou plutôt, comme on le pense en fin de film, comme un moyen de se dédouaner d’avoir pondu un scénario aussi nul : « C’est pas moi, c’est la réalité ! ».

Et quelle réalité ! On assiste, atterrés, à la rencontre plus qu’improbable de non pas une, ni deux, ni trois, ni quatre, mais bien cinq personnes (au bas mot) aussi connes que des valises sans poignée. Tous les personnages (sauf un à la fin) sont dépourvus de bon sens et d’intelligence. Le but du réalisateur est indéniablement de nous faire « « « réfléchir » » » sur ce que nous, petit spectateur, aurions fait à la place des protagonistes. Parce que oui, c’est facile de critiquer, mais dans le fond, n’auriez-vous pas fait la même chose ?

Alors : me faire fesser cul nu par un inconnu parce qu’un autre inconnu me le demande par téléphone en se faisant passer pour un flic ?
Tic, tac, tic, tac, je réfléchis…
La réponse est « non » bande d’abrutis !!
Et dire que cela s’est déroulé dans 70 autres établissements de même genre au Etats-Unis ! Il est donc désormais impossible de nier les faits, c’est comme ça. Une partie de l’Amérique est débile, dépourvue de libre-arbitre et tellement fana de son système policier qu’elle dit amen à tout.

Mais bien sûr, loin de moi l’envie de blâmer uniquement ces pauvres gens à travers la critique de ce film parce que dans le fond, leur histoire est terrible.
En effet, je ne mets pas 1/10 QUE parce que le film tourne autour de la stupidité humaine. Zobel offre tout de même l’angle de vue le plus inintéressant qui soit pour ce film : le déroulé des faits en temps réel ! Ah ouai, bien vu l’aveugle ! Comme ça on peut voir la nana se foutre à poil en se cachant les tétines, et jeter plein de gêne chez le spectateur. Brrr, je suis toute gênée.
Je dis ça comme ça moi, je suis pas réalisatrice, mais peut-être qu’un tout tit peu de psychologique là-dedans aurait pu être sympatoche. Sérieusement, même une voix off dans la tête de la jeune fille qui subit ces horreurs aurait été mieux que des gros plans sur ses yeux inexpressifs. L’action se passe sans que l’on ne nous explique quoi que ce soit de ce que pensent les personnages ou de ce qu’ils éprouvent. Rien.

Alors au final, on ne peut que s’attarder sur les faits et se frapper la tête en soupirant à chaque « Yes ok » balancé par les personnages qui répondent, aveugles, au bon désir d’un policier invisible. Et quand je dis les faits, il est à souligner que le seul effet de suspens réside dans une scène où le faux flic harceleur n’a plus de crédit sur son téléphone et doit recharger son mobile via une Mobicarte qu’il gratte frénétiquement. Waou !

Et donc fatalement ça énerve.
Before-Sunrise
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le 1 oct. 2012

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