Enfant, Conan a vu son père, sa mère et son peuple de cimmériens périr dans un raid mené par Thulsa Doom, le gourou/sorcier/tyran à la bannière des deux serpents. Il est réduit en esclavage. Après quelques années passées à tourner sans fin une meule géante, il devient gladiateur et est libéré. Il rencontre les bandits Subotaï et Valeria en chemin et recroise bientôt le symbole des deux serpents au cours de ses aventures ...
John Milius aurait pu très facilement virer au ridicule comme l'a fait Richard Fleischer pour la suite http://www.senscritique.com/film/conan-le-destructeur/7831229894346055/critique/jackal/ voire au carrément honteux, comme la série télé de la fin des années 90 avec Ralf Moeller et le bide abyssal du semi-remake de 2011 avec Jason Momoa. Ce qui l'en a empêché?
La musique somptueusement épique de Basil Poledouris pour commencer, la photographie superbe ensuite, un scénario simple mais solide auquel Oliver Stone a contribué, le peu de dialogues (Schwarzenegger était très peu expérimenté à l'époque et il avait un fort accent autrichien) même si le héros est assez candide et bien trop bodybuildé par rapport aux romans, les effets de magie et l'humour réduits au strict minimum, un James Earl Jones impérial et habité par son personnage, et des références discrètes à Eisenstein et Kurosawa (ainsi qu'une improbable citation de Nietzsche pour mettre dans l'ambiance). Il n'en fallait pas plus pour en faire l'un des meilleurs films de fantasy des années 80.