“L'Église ne doit pas seulement s'occuper des catholiques, mais du monde.” (Jean XXIII)

Adapté du roman éponyme de Robert Harris, conclave est un thriller américano-britannique, sorti en 2024. Il réussira à être marquant en proposant avec un budget presque ridicule aujourd'hui (200 millions de dollars), une proposition tout à fait correcte, et qui devrait même donner des idées, voire des leçons à certains de ses concurrents qui n'avaient pourtant pas son budget. Il est, par ailleurs, au moment où j'écris cette critique, multi-nommé aux goldens globes et dans les favoris pour l'être aux Oscars.

La qualité du travail d'écriture du scénario est l'un des gros points forts et on est vite happé dans une histoire haletante, menée par des personnages bien écrits et attachants ou irritants (selon l'effet recherché). Le rythme est, peut être un peu en dessous, avec un début de film trop lent, même si le problème finit par se résoudre de lui-même avec l'avancement de l'intrigue. Le principal mérite du film est son travail visuel, pour lequel il compense le peu de décors qu'il a à sa disposition par un travail sur les plans tout bonnement exceptionnel. Le travail fait, non seulement par le réalisateur, mais aussi tous les techniciens se ressent et on tombe souvent en admiration devant leur travail. La musique est, elle aussi bien emmenée, mais on regrette le seul point négatif du film (même si négatif est un bien grand mot) : le sous-texte. Si j'approuve sans aucune retenue le message que le film a voulu faire passer (L'amitié entre les peuples, entre les religions, je regrette un peu que le scénario soit parti trop loin et finisse par trop en faire, quitte à brouiller ce qui avait été mis en place.

Nous verrons dans les mois qui viennent si conclave recevra les éloges qu'il mérite dans les grands festivals. Pour ma part, je ne peux que vous le conseiller et le considérer comme l'un des meilleurs films de cette année 2024, même s'il rate mon top 3 de peu.