Pas mal ...
.MAIS 7/10 SEULEMENT car un conclave ne se passe, bien évidemment, pas du tout comme cela en réalité... Pas crédible pour un sou au regard du protocole et du droit canonique appliqué dans un conclave . Un petit déficit de bases solides documentaires : defaut de moins en moins présent dans le cinéma américain mais persistant..
7/10 SEULEMENT car le Vatican vu par Hollywood ...ça transpire quand même trop le marbre froid , le manichéisme et la naphtaline... Clichés agaçants d'une vieille Europe sous les fresques de Michel Ange.
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7/10 SEULEMENT car le wokisme se trahit puis dévoile ses limites intellectuelles dans l'écriture même du film, soumis à un traitement du bien et du mal qui ne dépasse pas le niveau d'activistes bobo de sous préfecture :" les conservateurs c'est le mal absolu et le progressisme c'est le bien absolu". Or, le Vatican sait tout sur les cardinaux et n'a pas besoin de détectives pour juger du "bien" et du "mal" pour éclairer ses choix en quelques scrutins historiques.
MAIS UN 7/10 BIEN MERITE ... QUAND MEME POUR :
- SON SUSPENCE : c'est du vrai bon cinéma américain qui s'amuse de ses propres procédés...Outrancier, mystico-debile avec des scènes d'explosions dans la chapelle sixtine et son cinémascope en mode pontifical. Ça fonctionne : l'intention du film veut s'amuser de ce mode d'élection qui est tout ...sauf un conclave ! .
Le monde extérieur est consulté, les ambitions se révèlent puis se déchaînent, le scandale s'invite dans les couloirs et au réfectoire. Tout y est pour le show.!
- SON HABILETE : le suspence est nourri par des dialogues qui se jouent des contradictions de la nature humaine. Assez délectable dans sa construction.
- POUR LE RYTHME du film qui va crescendo et que l'on partage sans temps morts. Le rythme s'accélère toutes les 10 minutes sans jamais s'essouffler
- POUR RALPH FIENNES , qui mérite amplement une nomination aux Oscars, tout en sobriété , au bord de la crise de nerfs dans ce théâtre d'ombres . La gestion des silences dans ce film est aussi bien traité que la gestion des blancs en peinture : indispensables.
Donc je recommande :c est du très bon ...cinéma ! On est en plein dans le 7eme art .