Suspense, on doit élire un pape. On en connait tous le scénario réel depuis des lustres. Les cardinaux enfermés et "pouf pouf ce sera toi qui y sera !" La fumée noire, la fumée blanche patin couffin.
Donc, quel cardinal sera élu, entre les trop trop méchants réacs euros-italos-africains homophobes et/ou ayant ourdi et commis des manoeuvres délictueuses... et les très gentils anglo-saxons modernistes et hyper respectueux des règles puisque sans réelle ambition eux-mêmes.... quoique ? Et qui est donc ce cardinal inconnu apparaissant d'une façon si impromptue ?
L'atelier du sabotier est dressé et on ne va pas sortir de cette lente, très lente tentative de nous tenir en haleine. Manque de pot, j'ai deviné qui allait être élu au bout de trente minutes. On doit être légion dans ce cas. Pas besoin de sortir de Saint-Cyr.
Bon les acteurs sont bien entendu "formidables", comme il se doit. Mais ils n'ont rien à jouer, autre que ce que l'on imagine qu'ils vont jouer. Ils participent à cette pénible montée du Golgotha avec les mines de circonstance. Ralph Finnes courbe l'échine en mode contrition XXL durant les trois quarts du film. Isabella R. ressemblant de plus en plus à Ingrid B., a cette tête pas contente du tout du début à la fin. Bon en même temps on est loin de Blue Velvet.
Il me revient en mémoire le conclave assez jubilatoire des "Rois Maudits".... Avec un Virlojeux absolument démoniaque et lui vraiment formidable. Oui, je sais, ma référence sent un poil le moisi, et pourtant ce conclave là est mille fois plus croustillant que cette version franchement peu roborative.
Alors oui, les décors sont magnifiques, l'image sans génie (Un plan ou deux carrément pompés sur The Handmaid's Tale) est assez terne cependant. Oui on espère que les vilains comploteurs seront défaits. On s'en gratouille une demie cuticule tout de même. Le twist de fin ne sauve pas grand chose. Et alourdit même encore plus l'aspect très artificiel du scénario. Avec son gros message de propagande en 4 par 3. Pop pop pop... je ne vais pas spoiler.
Oserais-je un : ils n'ont pas fait dans la Fiennes . Non p't'être pas. Roh, quand même...