Ralph Fiennes a toujours un air de gardien de camps. Ici on est loin du camp de vacances. Thriller psychologique, complot mondial, que révèlera donc que ce conclave ?
Car le film brasse de tout et loin. Tension géopolitique mondiale, montée de l’extrême droite, universalisme, différend culturel, wokisme pas nommé. Des rebondissements à ne plus savoir qu’en faire, mort du pape, révélation impromptue d’un cardinal, enfants cachés et confessions alcooliques. Descriptif d’une tarte fourrée landaise.
Et pourtant de tous ses thèmes le film n’en parlera pas. Le vicaire doit s’en charger, mais là n’est pas sa motivation. Il dit qu’il doute alors qu’il sait qu’il ne croit plus. Les Hommes arriveront-ils à renverser la curie ? Et pourquoi pas dieu ? Il n’est pas aérolithique.
Ce film est l’histoire d’une révélation, sous un apparat glacé, entre tableaux classiques et scène de théâtre, trousaines de rédemptions aussi pâles que lumineuses.