Sorti en France pour la fin d'année 81, ce film culte est la libre adaptation du roman The Game of X de l'écrivain Robert Sheckley publier en 1965, produit pour la modique somme de 14 millions de dollars par Jan Williams & Walt Disney Productions (comme les autres classiques de l'époque comme Le Trou Noir ou Tron), Condorman est réalisé par le cinéaste Charles Jarrott (Le Dernier vol de l'arche de Noë, La Race des champions).
Dans le rôle du héros Woodrow « Woody » Wilkins alias Condorman, l'acteur anglais Michael Crawford (Comment j'ai gagné la guerre, Hello, Dolly !) accompagné d'Oliver Reed (La Nuit du loup-garou, Gladiator), Barbara Carrera (J'aurai ta peau, Jamais plus jamais), James Hampton (Plein la gueule, Teen Wolf), Jean-Pierre Kalfon (Rue barbare, Total Western), Dana Elcar (L'Arnaque, 2010 : L'Année du premier contact), Vernon Dobtcheff (L'Espion qui m'aimait, HHhH) et Robert Arden (Dossier secret, Les Loups entre eux).
Tourné dans de splendides décors de France et de Suisse, Condorman est un divertissement familial chaste et inoffensif qui a certes pris un sacré coup de vieux mais sans perdre toutefois son charme, génial mélange de super héros et d'espionnage pour surfer sur le succès des Superman ou autres James Bond de l'époque, il sera pourtant un échec commercial pour Mickey.
Le film débute par un générique animé du Condorman sur des monuments célèbres de Paris et par une première scène le voyant s'élancer du premier étage de la Tour Eiffel avec un plongeon direct dans la Seine, le ton est donné.
Qui sauvera la Princesse Juliette tenue en captivité par le comte Burqua ? Qui sauvera la cité ? Qui donc ? Qui donc ? Qui d'autre que ? Condorman !
Woody, un dessinateur américain, travaille à Paris où il imagine les aventures du super-héros Condorman, non sans s'assurer auparavant que les exploits de son personnage sont réalistes. Il n'hésite ainsi pas à se jeter du haut de la tour Eiffel avec le costume de Condorman avant de finir son vol dans la Seine. Lorsque son ami Harry, qui travaille pour la CIA, doit engager un civil américain pour livrer des documents à Istanbul, il fait appel à Woody. Celui-ci accepte et accomplit sa mission avec brio en se faisant passer pour un agent secret opérant sous le nom de Condorman. Il fait à cette occasion la connaissance de la belle Natalia, une espionne russe, qui révèle bientôt l'existence de Condorman au KGB. De retour à Paris, Woody est chargé d'une nouvelle mission : aider un agent russe à passer à l'Ouest. Il refuse d'abord, par crainte du danger, avant de se raviser lorsqu'il apprend que l'agent n'est autre que Natalia.
Woody ! J'ai peur Woody !
Ne craint rien Condorman a tout prévu !
Grâce à des péripéties qui s'enchaînent sur un rythme d'enfer avec des cascades d'anthologies dans les airs, sur terre et en mer, Condorman demeure une sympathique comédie mâtinée d'aventures et d'espionnage, sur une savoureuse musique composée par Henry Mancini. Les effets spéciaux visualisant les envolées de cet homme oiseau sont approximatifs, mais le jeune public appréciera sans sourciller. Les cascades automobiles sont elles réglées par le plus connu des cascadeurs français, Monsieur Rémy Julienne. Au casting justement, il y a plusieurs acteurs français notamment Jean-Pierre Kalfon avec son impressionnant regard de Bad Guy à faire pâlir Charles Dance dans Last Action Hero !
CONDORMAAAAAN !