Beau succès au box-office sud-coréen lors de sa sortie en 2012, sans compter ses nominations en tant que meilleurs scénario, réalisateur et comédien, "Confession of murder" partait sur des bases solides, son point de départ étant de plus fort alléchant.
Naviguant entre polar violent, comédie noire et satire des médias, "Confession of murder" semble vouloir pratiquer un mélange des genres typique du cinéma sud-coréen. Mais à l'inverse d'un Bong Joon-Ho maîtrisant la chose avec un talent frôlant l'impertinence, Jeong Byeong-Gil se vautre lamentablement, ratant dans les grandes largeurs chaque aspect du film.
Outrancier à tous les niveaux, que ce soit dans sa mise en scène, d'abord énergique puis agaçante dans sa volonté de multiplier les plans sensationnels, ou dans sa critique de la société, balourde et facile, "Confession of murder" est sans cesse plombé par un humour pachydermique tuant dans l'oeuf la tension et l'émotion que nous sommes en droit d'attendre d'un tel récit.
Bourré d'invraisemblances, passant totalement à côté d'une réflexion sur la loi du talion (la caractérisation des familles des victimes est à pleurer), pas franchement bien joué et limite misogyne (les femmes sont ici stupides, hystériques et incapables de professionnalisme), "Confession of murder" est une belle promesse qui part rapidement en fumée, dont le seul intérêt réside dans sa superbe photographie.