Si vous pensiez qu'après avoir fait le chien fou pendant plusieurs années le cinéma coréen allait arriver bientôt à maturité, Confession of Murder va vous prouver le contraire assez magistralement.
Sur la base d'une idée vraiment brillante (un homme qui prétend être un meurtrier ayant sévi 15 ans auparavant profite d'une loi dictant l'arrêt des poursuite après une telle période pour refaire surface, publier ses mémoires, et empocher les bénéfices de la couverture médiatique), et après une scène d'ouverture vraiment bien, le film va se perdre trop souvent dans la multiplication de personnages et d'éléments scénaristiques pas toujours utiles. Recyclant aussi souvent des éléments classiques du polar coréen moderne, Confession of Murder hésite un peu trop sur le focus de l'intrigue et ne stabilise que trop tard à renforts de twists pas toujours crédibles.
Et c'est là le principal défaut du film, la vraisemblance. Je ne peux pas vous en parler plus en détails sous peine de spoiler, mais le film n'a pas honte d'escalader un peu trop pour nous faire tomber du plus haut possible de nos fauteuils. A force de faire la pute, et dans un final moralement ambigu, on se retrouve finalement avec un film qui garde tout de même une incroyable énergie, des scènes d'actions vraiment pas mal et un casting suffisamment à la hauteur pour nous faire passer un moment sympathique.
A préferer (largement) à The Traffickers (http://www.senscritique.com/film/The_Traffickers/critique/15231872) cette année, mais en dessous de Neighbors (http://www.senscritique.com/film/Neighbors/8106708).