Occultation de la violence par la violence.
Une enseignante évoque le meurtre de sa petite fille avant d'annoncer à sa classe qu'ils boivent du lait infecté au VIH. Tel est le point de départ d'une vengeance montée en crescendo et éclatée en mille morceaux.
Frôlant l'exercice de style, Tetsuya Nakashima s'impose comme un virtuose pour ce qui est d'établir une ambiance aussi froide que sublime afin de raconter l'insoutenable. Soutenues par une bande-son irréprochable (Boris, Radiohead, The xx, Bach, etc.) et un esthétisme extrêmement léché, Confessions nous fait développer une fascination morbide pour l'horreur et la souffrance se déroulant sous nos yeux. Tandis que la musique éveille une émotion palpable, l'hyper-esthétisme, aussi implacable que la vengeance du film, anesthésie toute empathie à l'égard des personnages pour mieux symboliser l'absence de compassion chez ces derniers. Glacial et cynique, Confessions marche sur un fil avec une maestria déconcertante au sein d'un univers où la violence occulte la violence.