Ce film réalisé par Seth Holt, sorti en 1965 et produit par la pratiquement morte Hammer, n'est pas mal mais sans plus. Nous suivons ici l'histoire d'un jeune garçon, Joey, qui rentre chez lui après un séjour en HP (bon pas vraiment mais ça y ressemble), suite à la mort tragique de sa sœur. Mais il retrouve Nanny qu'il n'apprécie pas du tout ; les deux s'accusant mutuellement de vouloir se tuer. Bon, on aura vite compris qui est le "vrai méchant" de l'histoire, même si cette dernière tente tant bien que mal de faire durer un suspense inexistant. En effet, rien qu'à voir l'affiche et le titre (surtout anglais), on comprend tout de suite où le film veut en venir. Et ainsi, les premières quarante minutes sont un peu longues car il ne passe pas grand-chose, on a juste affaire à un gamin turbulent face à sa Nanny qui essaye de gérer ses caprices. Parce-que oui, les parents ne sont pas trop présents, la mère a un comportement très enfantin et le père est absent. C'est dans sa seconde partie que le film devient un peu plus intéressant, là où l'espèce de suspense est enfin tombé (surprise, on sait qui est le vrai méchant du film !) et où le jeu du chat et de la souris entre Joey et sa Nanny peut complètement s'exprimer. Alors, on n'est pas dans quelque-chose de très captivant non plus et encore moins de recherché (l'histoire reste malgré tout assez basique et prévisible) mais le film parvient au moins à être divertissant. Et c'est notamment dû aux jeux de Bette Davis, alors en plein dans sa période d'hagsploitation, toujours aussi excellente et William Dix qui livre un jeu convainquant et surtout à la hauteur de sa partenaire. Ainsi, malgré des longueurs et une histoire peu captivante, "Confessions à un cadavre" n'est pas désagréable pour autant.