Confessions d'une accro du shopping par Herma
Confession d'une accro au shopping, c'est l'histoire d'une fille qui a des problèmes dans la vie. Mais des vrais, hein.
Tout commence quand sa maman refuse de lui acheter des jolies chaussures roses de princesses et privilégie une paire marron qui promet de durer plus de trois semaines. Traumatisme insurmontable, que notre héroïne, armée à l'âge adulte d'une douzaine de carte de crédit, tente vaillamment de dépasser en achetant tout ce qui lui tombe sous les yeux.
Mais, hélas, son poste de journaliste dans un magazine spécialisé dans le tricot ne résiste pas à la crise, et voilà que son poste rêvé dans l'équivalent imaginaire de Vogue lui est soufflé par une fille qui, à défaut d'avoir l'air plus intelligente qu'elle, a au moins le physique de l'emploi, alors que ses dépenses la rattrape et qu'un agent de recouvrement la harcèle.
Notre héroïne, courageuse, postule par désespoir de cause dans un journal spécialisé dans la finance, et obtient le poste grâce à un article original et engagé comparant les investissement risqué à une paire de chaussure (et aussi, le rédac chef a préféré engager la seule fille parmi une dizaine de postulants masculins, mais ne voyez ici aucune allusion à son orientation sexuelle).
Il la prend alors sous son aile et l'emmène à des tonnes d'évènements pour lui faire comprendre un peu ce dont elle est censé parler (et accessoirement pour racoler des clients), et elle, au lieu de réaliser la fortune qu'elle obtiendrait après un procès pour harcèlement sexuel, continue d'éclater le plafond de sa carte bleue tout en se cachant du fisc.
Je ne dévoilerai pas le fond de l'intrigue car j'ai trop souffert des spoilers pour infliger ça à toute personne assez tarée pour lire cette critique, mais je peux jurer que le film continue sur sa lancée et n'en devient pas plus intéressant.
J'aimerais bien taper sur les acteurs mais ils sont tellement mauvais que je n'ai pas fait l'effort de retenir leurs noms, et je me retiendrais de commenter sur le scénario car je crois que j'ai assez souligné ce que j'en pensais dans mes premiers paragraphes.
Ce film aurait pu finir, comme la plupart des autres comédies romantiques stupides que j'ai vu au fil des ans dans une partie reculée de mon cerveau, mais malheureusement une chose le démarque.
Kristin Scott Thomas joue dedans. Pour n'importe quel autre film, cela aurait été un gage de qualité et aurait automatiquement remonté la note de 3 points, mais, hélas, il a fallu qu'il parvienne même à la rendre, elle, insupportable. Pour les besoins du scénario, et ne pas perpétuer des clichés débiles sur le monde de la mode, elle. Joue. En. Anglais. Avec. Un. Accent. FRANCAIS.
Il me faudra des mois pour surmonter ça. Et quelque chose de plus puissant qu'une heure de shopping.