"Confessions d'une épouse", c'est un peu "La Vérité" de Clouzot tourné par Masumura un an plus tard au Japon. On retrouve la thématique du procès suite à la mort d'un homme et dont la femme se trouve être accusée. Au-delà du cas d'un éventuel meurtre, il est question du couple, d'une relation amoureuse et, en creux, de la société japonaise dans son ensemble : Ayako Wakao aimait-elle vraiment son mari ? Avait-elle un amant ? On sent que suivant la réponse a ces deux questions, le jugement pourra s'avérer blanc ou noir.
La métaphore de l'accident est assez directe mais reste efficace : suite à un accident lors d'une expédition en montagne, la femme se retrouve accrochée à une corde dans le vide, son mari en-dessous, son supposé amant au-dessus. Quel choix doit-elle faire ? Mourir avec son mari avec l'honneur que la société lui accordera, ou sauver sa peau en coupant la corde ? C'est ce choix qu'elle a fait, le seul choix possible pour sauver des vies de l'avis de tout le monde, mais cela semble difficile à admettre, d'autant qu'un certain désir de tuer son connard de mari s'est fait sentir.
Amour et mort intimement liés, et magnifiés par la puissance sensuelle de l'interprétation d'Ayako Wakao, décidément délicieuse.
[Avis brut #7]