Nouveau coup de maître pour Wan
Après “ Dead Silence ” et “ Insidious ”, et plus loin encore Saw (son 1er Film ! ! !), la réputation de James Wan n’est plus à faire ! Il se pose comme un nouveau maître d’un genre en perte de vitesse : le cinéma d’épouvante. Empruntant aux productions des célèbres studios de la Hammer tous les principes et techniques du genre, il en bouleverse toutefois les codes en les réactualisant. Son crédo, les peurs d’enfants. Tout ce qui nous a fait flippé lorsque nous étions gamins (les grincements, le monstre sous le lit, les chuchotis…) se retrouvent à profusion dans ses films. The conjuring ne déroge pas à la règle, bien au contraire. Ce film est même le plus abouti de ce jeune réalisateur dans cette catégorie, Saw, son chef d’œuvre, étant plus un thriller.
Sur la base d’un scénario habilement construit (croisement des deux univers ; la famille persécutée et la famille Warren “ les sauveurs ”), James Wan redouble d’imagination pour provoquer le frisson et s’appuie sur des moyens techniques très poussés et recherchés : fine reconstitution de l’époque niveau décors, costumes et accessoires, cadrages et lumière élaborés, bande son accentuée entre musique et bruitages, direction d’acteurs sobre. Mais ce qui l’emporte sur tout le reste, c’est son indéniable énergie (avec des plans séquence à couper le souffle notamment) ! Aucun temps mort, il tient son sujet du début jusqu’à la fin.
Alors il y aura toujours des grognons qui trouveront à redire ; c’est du Grand Guignol, trop puéril… A l’heure où nos yeux sont en overdose d’effets spéciaux en tous genres, ça fait du bien de se prendre dans la tête de bonnes grosses émotions brutes : sursaut, angoisse, appréhension… on a peur mais pour mieux en rire après ! Du vrai cinéma quoi !