J’avais eu l’occasion de voir (comme tout le monde je pense) quelques séquences télévisuelles, dont certaines étaient drôles. Sur un format long, cela devient très vite horripilant et fastidieux. De caméras pseudo cachées à des intermèdes monologués sans imagination, pour arriver à des actions impudentes, le personnage de « Connasse » révèle toute sa fatuité. Elle tient plus de la tête à claques.
On se dit après tout que ce « phénomène » est éphémère, qu’immanquablement il y aura une suite qui marchera moins bien, et le spectateur avide de nouveaux buzz passera très vite à autre chose. On se souvient d’exemples assez similaires émanant de l’univers télévisuel au succès retentissant (Jackass, Michaël Youn…) aucun n’a perduré.
Le seul véritable intérêt du personnage est son ancrage dans notre contemporanéité et donc son impact sur le public. Dans les années 50, Jacques Chazot créait le personnage de « Marie-Chantal » (jeune fille bourgeoise très snob, elle aussi déconnectée de la réalité sociétale). Si l’on juxtapose ces deux entités symboles d’une époque, on se rend compte d’une chose, c’est qu’en 60 ans, l’indigence intellectuelle a creusé son sillon. Le personnage caricatural comme prisme du rire bien gras, est maltraité, dans le sens où il fait pitié et au final on a plus envie de pleurer…