Le film fait un pari audacieux : utiliser les caméras cachées comme fil conducteur au sein d'un scénario et d'une histoire. La première impression est que c'est drôle, parce improbable et osé, escalader les grilles du Kensigton Palace ou se faufiler dans la parade des horsemen et risquer ainsi beaucoup, c'est fort, très fort.
Une jeune parisienne décide que la seule vie qu'elle mérite c'est celle d'une princesse. Elle se met donc en tête, sous les bons conseils de Stéphane Bern qu'elle poursuit dans la rue comme une demeurée, d'épouser le prince Harry. Arrivée à Londres, elle va tout tenter pour approcher le prince, au travers d'une série de gags et de situations rocambolesques, qui doivent leur saveur à leur spontanéité puisque la plupart des prises montrent de vrais gens, abasourdis bien souvent, par le culot et la vulgarité de la française.
Les anglais sont bien patients car c'est bien une vraie connasse qui est à l'oeuvre, détestable au plus au point tout en étant très drôle. Le scénario, malgré les efforts, reste cependant focalisé sur une succession de sketchs plus ou moins audacieux et improbables : on retiendra ainsi une scène hilarante entre la Connasse et un jeune professeur de bienséance, les arrestations par la police et j'en passe.
Le film est donc décousu malgré son fil conducteur et ne tient que par le succès assez heureux des caméras cachées. Le mérite revient à Camille Cottin, extravagante et irrésistible. On l'adore et la déteste tout à la fois. Reste que ce film fonctionne car il parvient à faire sourire du début jusqu'à la fin, suffisamment bien dosé pour faire mouche sans tomber à plat.