J’étais curieux de découvrir Contagion. Bizarrement un des films du réalisateur moyennement reçu à sa sortie. Vu aujourd’hui, il est quasi prophétique…
Lorsqu’une femme meurt et qu’un virus inconnu est détecté, c’est une course contre la montre qui s’engage pour trouver une solution à une propagation rapide à travers le monde…
Film choral, Contagion s’intéresse à un pére, une mére, des médecins, un blogueur ou encore des chercheurs ou des politiciens, qui, face à une menace invisible mais meurtrière vont devoir essayer de protéger un peuple de quelque chose qu’ils ne maitrisent pas eux même. Ecrit par Scott Z. Burns avec l’aide d’un épidémiologiste, Contagion se montre d’une justesse assez incroyable. Ce qui lui fut reproché à l’époque en terme de crédibilité prend tout son sens aujourd’hui. Les réactions du peuple, ou des politiciens forcés de faire un choix entre l’économie et la survie. Les errements dans les décisions, et ce jusqu’au complotisme, à la peur et la paranoïa grandissante. Le tout porté par un rythme allant à 100 à l’heure et un casting de trés haute volée.
De la bande son stressante au montage parfaitement fluide du film, il devient difficile de le prendre à défaut tant tout nous donne l’impression de vivre la situation actuelle, dans une version accéléré (ici sur quelques semaines). Alors si on pourra toujours regretté que les personnages ne soient pas plus travaillés, on se demande quand est-ce que le temps de le faire aurait pu être trouvé. C’est aussi ça qui apporte une force au film : cette sensation de course contre la montre perpétuelle et qui ne s’arrêtera jamais. Cette sensation que le retour à la vie normale ne se fera jamais. Alors forcément, ce n’est pas un film à voir en temps de déprime. Peut-être pas un film à voir aujourd’hui. Mais le résultat est incroyablement juste !