Il est immédiatement clair que « Contamination » est une énième commandite d’un producteur italien pour pomper les derniers succès à la mode. « Alien » évidemment, avec cette histoire d’œufs extra-terrestres trouvés dans un cargo. James Bond, avec cette deuxième moitié où nos agents luttent contre une super-organisation et son méchant affublé d’un costume ressemblant à celui de Blofeld. Et puis… « Zombi 2 » ! Le début est très similaire, et l’on retrouve l’acteur Ian McCulloch. Si les Italiens se copient entre eux, où va le monde ?
Sauf qu’ici, il n’y a pas beaucoup de budget, ni de talent. N’espérez pas voir un « It-Alien » dans des vaisseaux spatiaux, le film se déroule sur Terre et dans le présent. On est sur du cinéma d’exploitation raz-des-pâquerettes, avec un Lewis Coates (prononcez Luigi Cozzi) qui a certainement du faire ce qu’il peut avec les moyens attribués.
Les acteurs sont mauvais. Mais il faut dire qu’ils ne sont pas aidés par des répliques qui oscillent entre des certitudes ridicules, et de l’humour à deux balles. Parmi eux, dans le rôle du flic inutile, on repère Marino Masé, qui incarnait le carabiniere amoureux de la fille de Cruchot dans « Le Gendarme à New York » !
Le scénario n’est pas très cohérent. Il ne sera jamais vraiment clairement expliqué comment les extra-terrestres sont venus de Mars. Ni quel est leur plan. J’ai compris qu’il s’agit d’essaimer des œufs mortels à travers le monde, mais pour une finalité nébuleuse. Et ce n’est pas la BO très faible des Goblin qui va relever la sauce.
Je relève quand même quelques idées qui m’empêchent de mettre la note minimale. Quelques effets gore corrects, même si l’animatronique du boss final est beaucoup trop statique. L’héroïne enfermée dans sa salle de bain avec un œuf. C’est assez mal monté, et pas particulièrement bien réalisé, mais, hasard ou pas, cela fait penser à une séquence similaire (sur le papier !) dans le futur « Aliens ».
Et enfin, l’idée d’associer une militaire avec un astronaute brisé, qui s’est frotté aux aliens lors d’une mission précédente. Elément qui sera repris dans « Lifeforce » quelques années plus tard (décidément !).