Ce conte d'été, c'est en somme les amours de vacances de Gaspard, un jeune homme un peu timide et solitaire que sa relation distante avec son amie n'oblige pas à la fidélité.
Sur une plage bretonne et ses environs, deux autres jeunes femmes se proposent à Gaspard. Elles ont, comme on peu s'y attendre de la part de Rohmer, des personnalités aussi différentes que possible auxquelles le cinéaste peut confronter son jeune héros. Laquelle correspond à Gaspard, indécis jusqu'à la confusion. Son amie, capricieuse et egoiste? Margot, l'étudiante bavarde et cérébrale? ou Solène, sensuelle, exigeante...?
La comédie de Rohmer n'est pas une affaire de hasard mais de choix, d'opportunité. Pourtant le personnage de Melvil Poupaud n'est pas précisément un séducteur et se laisse volontiers guidé par les situations. Gaspard est la première victime de son irrésolution, lui qui qui ignore quelle forme revêt le grand amour.
La comédie a la légèreté des marivaudages, la simplicité des études de caractères façon Eric Rohmer mais, dans ce conte-ci, elle donne parfois l'impression de tourner en rond, de ressasser ou de bavarder vainement.