La scène d'ouverture dépeint un homme sur le point de gaspiller sa vie, bêtement et sans véritable mobile. Une jeune femme apathique l'accompagne et embrasse ce destin tragique aussi naturellement que l'on accepterait une cigarette.
Comme une fugue, la seconde moitié du film revisite ce thème, avec de subtiles différences. Nous y observons le reflet vieilli de ces personnages, portant les stigmates de leurs vécus et errant sans véritable direction, sinon pour chercher la rédemption de leurs regrets.
Néanmoins, au lieu de converger vers une conclusion similaire, le passage du conte de cinéma à la réalité met en exergue cette tendance quasi irrépressible de l'être humain à s'agripper à la vie, tout comme une huître à son rocher.