Il m'est un peu difficile de comprendre les intentions de Walerian Borowczyk, car l'époque était évidemment très différente. En effet, le cinéma érotique commence à exploser (cf. l'énorme succès de "Emmanuelle", la même année). Tendance qui sera exacerbée par l'arrivée en 1975 du fameux classement X, mettant les films pornographies au ban et ouvrant les vannes de l'érotisme.
Borowczyk voulait-il choquer ? Exciter ? Faire de l'art en prenant la fesse pour sujet ? Un peu des trois ?
Toujours est-il qu'il nous pond une série de quatre sketches sur la perversité à travers les âges. Chacun appréciera les différentes histoires à sa sauce, pour ma part j'ai surtout apprécié la première.
"La Marée", où un jeune homme (Luchini, qui à 23 ans fait déjà du Luchini !) ordonne à sa cousine (!) de lui faire une gâterie pour l'éduquer... Ca aurait pu être hyper malsain (et ça l'est sur le papier). Mais les choix de montage et de compositions, ainsi que la diction de Fabrice Luchini, en font un mini-récit irréel à découvrir.
Pour le reste, c'est malheureusement stérile. "Thérèse philosophe" présente une jeune fille punie qui s'amuse avec un concombre, sans aller beaucoup plus loin si ce n'est de se moquer de la religion.
"Erzsébet Báthory" aurait pu être le volet le plus intéressant, évoquant les meurtres commis par la sinistre comtesse. Mais le réalisateur s'attarde surtout sur les jeunes femmes nues qui s'attouchent et se lavent en attendant leur orgie/meurtre. De jolis décors, mais c'est franchement long, tandis que l'avalanche de toisons 70's et de fesses nues n'apporte rien.
Enfin, "Lucrezia Borgia" montre la débauche des Borgia à travers une orgie incestueuse. Mais là encore, à par le joli cadre, pas grand chose n'en ressort.