Le pire défaut du cinéma : l'ennui. C'est Frank Capra qui le dit, pas moi. Et le maitre de la comédie américaine semble avoir raison tellement le "spectacle" offert par ce "Contre-jour" s'avère soporifique et rapidement dénué d'intérêt. Au programme : du pathos, de la plainte, du gémissement... Ce qui semble intéresser le plus Carl Franklin, c'est bien cela : voir ses personnages se plaindre, se foutant éperdument de l'émotion que pourrait avoir le spectateur, ce qu'il réussit très bien puisque l'on ne se sent jamais concerné un millionième de seconde par le désarroi de cette famille. Même les bons acteurs que sont habituellement William Hurt et Meryl Streep n'arrivent pas à exister dans un tel océan de vide. Le pire, c'est qu'on ne peut jamais totalement enfoncer ce genre de films pas résolument mauvais, seulement chiants... Bref, libre à vous si vous avez toujours envie de voir le résultat après cette critique, vous aurez été prévenus...