Festival de Caine

Au service de Sa Majesté un ''nouvel'' espion plein de ressorts ; j'ai nommé John Tarrant (Michael Caine).

Son fiston a été enlevé par des terroristes qui exigent une rançon sous forme de diamants bruts [ sinon, ils lui feront écouter en boucle le dernier Pink Floyd ].

Le Department of Subversive Warfare pour lequel travaille Caine refuse de payer (alors qu'il possède de telles pierres).

Gengis Caine --- qui en a gros sur la patate mais ne le montre pas ; ce que lui reproche, entre autres, son emmerdeuse d'ex (jouée par Janet Suzman, attifée comme un travelo) --- va monter sur ses grands chevaux et tenter de se procurer ces diamants.

Suspense ? Que nenni.

Grâce notamment à des talents d'imitateur hors-pair, Caine --- qui est parvenu à se procurer la clef du coffre des précieuses pierres comme nous on tourne un robinet --- se fait passer au bigo pour son patron et enjoint le diamantaire de le laisser plus tard approcher dudit coffre...

(…)

C'est à Paris que doit avoir lieu la transaction.
Caine arrive dans la capitale française ; le film est commencé depuis 67 minutes ; il en reste moins de 39...

Que retenir ?
Rien... ou presque.
La sacoche-mortier (car le réalisateur a quand même un peu lorgné sur les infâmes James Bond et leur goût des gadgets) défoncera non pas du terroriste mais du foudre de pinard ; le réalisateur Don Siegel nous livrera par ailleurs la plus pathétique chute de motard (un flic français) de toute l'histoire du cinéma...

Ah oui... aussi, comme le souligne estonius : "Caine, moribond qui court comme un lapin."

C'est mal rythmé, c'est bavard, c'est tarte.

Même l'humour est foireux : Donald Pleasence, devant ses collègues du Renseignement, évoque un « Sean Connery » au lieu d'un « Sean Kelly »...

Deux points positifs, toutefois :

– la mise en scène d'un hovercraft (grosse bouée de transport surmontée d'éoliennes et aussi stable par gros temps qu'une 4L lancée à Magnicourt)

– le cul de la féministe Delphine Seyrig --- recrutée pour son anglais mais surtout parce que, déjà (1974), les actrices françaises se foutaient à poil plus facilement que leurs homologues étrangères