Un polar maritime qui fait plouf.
Un polar maritime peu passionnant brassant grotesquement tous les poncifs du genre. Le réalisateur se contente de remplir le cahier des charges et ne se soucie guère du reste : le film ne décolle jamais et le spectateur a la malheureuse impression d'avoir vu le film une dizaine de fois.
Un bateau, de la drogue, du fric, des gentils, des méchants, des faux gentils, des allées et venues incessantes sur le cargo et des chantages débiles à la pelle : la carte de l'originalité manque sérieusement à l'appel, et on a franchement l'impression d'être pris pour des cons. Sans compter les nombreuses invraisemblances, ça commence à faire lourd (tout ce qu'ils parviennent à faire embarquer sur le cargo sans même se faire voir, c'est super balèze).
Contrebande est un film très mal écrit, où les prétextes grossiers s'enchaînent les uns après les autres, afin de dévier notre héros de son objectif principal et le plonger dans des situations aussi invraisemblables qu'inconfortables (le braquage du fourgon blindé et la fusillade qui s'ensuit est supra ringarde).
Côté acteurs, Mark Wahlberg, endossant une énième fois le costume de malfrat, fait sa petite promenade de santé et a l'air de s'ennuyer autant que nous. Quant à la présence de Kate Beckinsale... Non rien. Même Ben Foster, qui m'était bien sympathique jusque là, endosse son plus mauvais rôle de salaud et frise le ridicule. Reste la présence plutôt drôle de J.K. Simmons, alias "J'aurai ta peau Spiderman !".
Contrebande est donc un film profondément ennuyeux où surgissent 2-3 petites idées déjà vues moult fois. Autant dire que l'on est à des années lumières du génie d'un James Gray ou d'un Michael Mann. Navrant.