La première fois que j'ai vu Conversation secrète j'ai trouvé le film assez moyen, et n'ayant (je peux le dire aujourd'hui, quelques heures après l'avoir vu) pas compris sa puissance.
Mais il m'a suffi d'une deuxième vision uniquement pour passer d'une expérience ennuyeuse à une expérience savoureuse et complétement fascinante.
Coppola voulait bien faire Le Parrain 2 (pour faire court) à condition de réaliser Conversation secrète avec le quelle il remporte la palme d'or qu'il partagera quelques années plus tard avec Apocalypse Now.
Incroyable de remarquer d'ailleurs que la décennie 70 n'a été que réussite pour Coppola, 4 chefs-d'œuvre 4 fois de suite, ce n'est pas donné a tout le monde.
Le film débute alors avec Harry dans sa camionnette, avec ses acolytes entrain d'enregistrer un couple, notons d'ailleurs la présence de John Cazale, Stan, avec qui Harry ne va pas forcément être très sympathique d'ailleurs. Harry Caul n'a confiance à personne, se méfie de tout, le film traite extrêmement bien le sujet de la paranoïa qui ici est progressive, aussi bien par les dialogues quand il demande plusieurs fois à des personnages proches de lui (pourtant) pourquoi ils/elles posent tant de questions, qu'il veuille remettre l'écoute au directeur et non a l'assistant... mais aussi par la mise en scène maitrisée d'une main de maître, je pense entre autre a la scène de rêve dans un brouillard.
Un personnage donc, qui au file du film va peut à peu s'autodétruire intérieurement.
Le film a un rythme assez lent et une photo magnifique et assez froide qui contribuent à créer une atmosphère envoutante permettant a la paranoïa du personnage principale d'être d'autant plus impactante. Pensée a la musique également.