Shamo ... ça veut tout dire
Good day lecteurs ! Au programme du jour: un parricide, de l'amour, du karaté, du viol et de la survivation. Oui, ça n'existe pas comme mot, mais ce film non plus ne devrait pas exister. D'ailleurs, pour les trois du fond qui se disent "mais coq de combat, c'est un manga ...", je signale que oui, c'est l'adaptation du manga éponyme, mais elle est tellement nulle à chier qu'il vaut mieux ne pas la regarder comme telle, sous peine d'avoir une crise de delirium tremens poussant à violer des bébés phoque (que l'on nomme aussi blanchon ... voilà pour l'instant culture qui fera briller auprès de la belle mère).
Sham sham sham shamois d'or ...
Le film débute sur une scène de repas. Papa et maman, fiston et fifille mangent un bon repas de bourgeois dans de la porcelaine fine, en plein milieu d'une pièce qui fait plus nouveau riche sponsorisé par ikéa que réel milliardaire, mais c'est un détail. D'un coup, les flics débarquent et embarquent le fils. Il vient de tuer ses parents à coups de couteau, il est logique pour des policiers d'arrêter ce meurtrier, même si le spectateur n'est pas au courant de ce qu'il vient de se produire. A peine le temps de comprendre ce qu'il s'est passé que Ryo (le fiston) se fait violer dans les douches de la prison. Dire qu'il y'a 5 minutes il mangeait de la salade ... je n'ose imaginer ce qu'il serait arrivé si il avait repris du gigot ! Mais trêve de sensualité perverse, un prof de karaté arrive juste a temps pour sauver Ryo qui voulait se suicider dans les toilettes après s'être fait démonter la gueule et que sa sœur l'ait abandonné à tout jamais ...
Là, chacun doit se demander pourquoi je raconte tout le film. Ben en fait, je raconte rien du tout. Tout ça, c'est les dix premières minutes du film ... oui, le rythme est plus que rapide, devant les images qui défilaient j'avais l'impression de m'accrocher à une corde, propulsé en l'air par le souffle de quatre turbo-réacteurs d'avions nucléaires. Oui, l'image est débile, mais la construction narrative l'est tout autant, alors ça suffit les reproches !
Shami shamo padabo, shami shama bidiba, dibibibadabida ...
J'ai fait un effort incommensurable pour ne pas regarder le film comme l'adaptation du manga. Mais même sans ça, je me suis demandé qui pouvait être le ramolli du bulbe qui avait eu l'idée saugrenue de faire un film aussi con, avec une narration aussi ratée, une réal' pas si mauvaise et des acteurs qui auraient mérités mieux. Je suis resté assez pantois une fois le film fini. Un twist phénoménal profondément ridicule fait changer le regard sur Ryo (qui en fait est un grand gentil victime des évènements), l'amour sauve le monde, le karaté c'est cool mais tout le monde se bat en faisant du muay-thaï, un œil devient rouge tout seul, une prostituée veut être aimée et la fin qui n'est pas finie. Ça semble confus mais c'est exactement ce qu'il se passe à l'écran. Une succession de scènes, de plans, de bruitages (réussis mais absolument pas en adéquation avec l'image) et de musique qui annonce du lourd qui ne viendra jamais.
Je me demande comment j'ai pu tenir devant le film en entier alors qu'il se passe des choses aussi bien maitrisées qu'une démonstration de physique quantique par un enfant de quatre ans plongeant les mains dans son pot pour vérifier que c'est bien son caca qu'il vient de pondre et pas celui du voisin. Oui c'est n'importe quoi, mais ce film est n'importe quoi et ne mérite pas une telle attention: tirez la chasse et essuyez vous les mains !
De toute façon, le titre original aurait dû me mettre en garde: ne pas savoir écrire chameau correctement pour en faire le titre d'un film sur un coq, c'est pourtant explicite sur la qualité du bousin. Et pourtant il doit exister de part le monde des personnes qui aiment ce machin ... la scatologie a de beaux jours devant elle.
