Dès 1940, Walt Disney souhaite produire un long-métrage réunissant trois de ses vedettes les plus emblématiques: Mickey, Donald et Dingo. Pensé à l'origine comme une adaptation du classique Jack et le haricot magique, le projet prendra au fil du temps la forme d'une simple compilation réunissant deux moyens-métrages, le studio se spécialisant à cette époque dans ce genre de produit bon marché afin d'engranger à nouveau des revenus.
Avec comme simple fil conducteur la présence du sympathique Jiminy Cricket, Coquin de printemps s'articule donc autour de deux histoires. La première, Bongo, roi du cirque, raconte les tribulations d'un ourson quittant sa cage pour revenir à l'état sauvage. Narré par la chanteuse Dinah Shore, ce premier segment bénéficie d'une animation impeccable mais demeure bien trop long pour ce qu'il a à raconter et peine à susciter l'intérêt.
Le second récit est déjà plus consistant même si loin d'être inoubliable. Faisant intervenir le ventriloque Edgar Bergen (ainsi que ses marionnettes Mortimer et Charlie), et la toute jeune Luana Patten (déjà présente dans Mélodie du sud), il réunit pour la première fois sur grand écran le trio Mickey / Donald / Dingo, pour une adaptation de Jack et le haricot magique, à l'origine du projet. Transformé en moyen-métrage, Mickey et le haricot magique reste sympathique à suivre, formellement réussit, mais finalement bien anecdotique en regard de son potentiel.
Pas trop désagréable à suivre et s'avérant parfait pour un jeune public, continuant d'ailleurs les expérimentations sur le mélange de prises de vue réelles et d'animation, Coquin de printemps reste une compilation de plus à une période où le studio les multipliait, en attendant un nouvel âge d'or qui n'arriverait qu'à l'aube des années 50.