Coquin de printemps
5.6
Coquin de printemps

Long-métrage d'animation de Hamilton Luske, Bill Roberts et Jack Kinney (1947)

9ème classique Disney, Coquin de Printemps, 1947

Coquin de Printemps est une... devinez quoi ? Oui, une énième compilation... mais pas de courts-métrage cette fois ! On est dans le moyen-métrage. Deux pour être précis, accompagnés de scènes de transition présentées par Jiminy Cricket, un personnage que j'aime beaucoup.

Le premier moyen-métrage est "Bongo, roi du Cirque", l'histoire d'un ourson de spectacle, maltraité, et qui décide de s'échapper pour vivre en forêt. Il y rencontrera une oursonne dont il tombera amoureux mais devra se battre pour la faire sienne. Voilà, voilà, comme vous pouvez le constater, le scénario ne vole pas bien haut. Et tout est bien étiré pour pouvoir durer plus d'une demi-heure... C'est mignon mais on s'y emmerde un peu. Le plus intéressant, c'est que la Nature n'est pas montrée uniquement dans sa face idyllique mais aussi dans toute sa dureté, voire même dans sa monstruosité. C'est une thématique récurrente chez Disney depuis Blanche-Neige: le héros se perd dans une nature hostile (souvent une forêt) et doit combattre ses peurs pour finalement découvrir le Paradis Perdu tant désiré.

Bongo avait été pressenti un moment pour remplacer Mickey en tant que mascotte mais, le moins qu'on puisse dire, c'est que la sauce n'a pas pris. Le personnage n'est pas foncièrement original, et son histoire d'amour rassemble tous les clichés visuels dont Disney raffole (personnage qui vole dans les nuages et autres délires niais). Pour autant, l'animation est de bonne qualité et les dessins sont assez jolis. C'est juste que sans une bonne histoire pour valider le voyage, tous ces efforts ne mènent à rien...

Le deuxième moyen-métrage est beaucoup plus connu: "Mickey et le Haricot Magique". Le début de cette histoire est assez dérangeant avec le trio Mickey, Donald et Dingo qui meurt littéralement de faim. Le canard vire psychotique et parvient à s'emparer d'une hache pour se remplir l'estomac... Vous avez sûrement déjà vu cette séquence quelque part sur Youtube, avec cette ambiance un peu bizarre que je trouve très originale et même presque osée chez Disney. La suite est la rencontre avec le géant, et c'est malheureusement beaucoup plus classique et à nouveau un peu ennuyeux...

Coquin de Printemps bénéficie d'une belle réalisation mais ne raconte pas grand chose. C'est lent, sans surprise (sauf pour Donald en tueur en série) et ça se laisse regarder sans passion. Et le pire, c'est qu'il n'y a pas beaucoup d'autres choses à en dire.

Amrit
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le 15 sept. 2024

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