Le problème avec les films Disney entre 1940 et 1950 c'est pas qu'ils soient bancals, c'est aussi qu'il y en ai une tripoté. Voici donc la fournée 1947 qui présentent deux projets qui avaient été prévus pour être des long métrages avant que la guerre n'arrive et que l'on se dise qu'il n'y avait pas assez de matière pour en faire un film long.
Le film est présenté par Jiminy Cricket, ce qui à l'époque devait paraitre pour assez sympa. Il faut dire que celui-ci était doublé par une star de l'époque et le voir en guest star, c'était aussi s'attirer quelques entrées supplémentaires. Et ça permettait de réutiliser quelques cours passages de Pinocchio.
Le premier film est Bongo, Roi du cirque, ou les aventures d'un Ours qui s'échappe d'un cirque (là encore, Dumbo n'est pas loin) et découvre la vie dans la nature ainsi que l'amour. C'est ultra-mignon, très cartoonesque, et ça se regarde bien, à l'exception d'un détail central à l'histoire où les ours se filent des mandales afin de prouver leur amour. Je sais pas trop comment je peux expliquer ça a un gamin sans que ça dégénére en un jeu pas mal idiot. Dommage parce que sinon, c'est du Disney sympa.
Le second est une version de Jack et le Haricot Magique mais avec Mickey, Donald et Dingo. Et j'aime vraiment bien. C'est peut-être la seule apparition en long métrage de ce trio et on est à l'époque où Disney faisait encore la voix de Mickey.
Mais surtout, c'est assez créatif. Il y a toute une partie où le haricot magique pousse alors que les trois personnages sont endormis et que leur corps est transporté dans les airs sans qu'ils s'en rendent compte et c'est typiquement le genre de truc que tu adore chez Disney. Le géant est bien stupide comme il faut et c'est raconté de manière relativement bon enfant.... s'il n'y avait un hic.
En effet, le conte, dans ce film, nous est présenté au cours d'une "fête" qui est en réalité une soirée à laquelle se trouve un homme d'age mur, deux marionnettes creepy à gros pif, et une gamine bien trop jeune pour être là toute seule. Non seulement les marionnettes font peur (l'une d'entre elle est celle d'un alcoolique) mais en plus, elles sont méga reloues et l'une d'entre elle interrompt le récit sans arrêt pour faire des remarques complètement nulles.
Le truc nous semble d'autant plus anachronique qu'à l'époque, Edgar Bergen, le ventriloque était hyper connu et ses deux marionnettes étaient des stars de la télé. Mais pour le coup, c'est aussi bizarre que si Jeff Panacloc surgissait au milieu du prochain Disney avec sa marionnette Jean-Marc. Et le pire, c'est que la chute du film est liée à eux. Quel enfer !
Est-ce que je le montrerais à des enfants ? Arf. J'ai des réserves sur l'histoire de Bongo (avec les claques.) Il faudrait que je trouve la version de Mickey et le haricot magique qui a été refaite dans les années 60 et n'inclue pas les marionnettes flippantes.
Possibilité de remake/suite : Dommage que Disney n'ai pas fait plus de films avec le trio Donald, Dingo et Mickey. (Ils ont fait un jeu vidéo apparemment, mais bon....)
Le détail qui me titille : La serrure du coffre dans laquelle est contenue la harpe est largement assez grande pour y faire passer Mickey ou Donald.
Suis-je le seul ? : A bien aimer cette période du début Disney où les personnages passaient faire des coucou ici ou là et étaient réutilisés dans un lore général : ici on croise Jiminy Cricket, Cléo et Figaro, Tic et Tac, Mickey, Dingo et Donald. Et ça fait du bien.