Oh le très bel OVNI que ça aurait pu être ce Cornelius !
Une intro superbe d’un point de vue formel ; une intrigue qui avait l’air d’être gentiment foutraque, et une chanson sortie de nulle part interprétée par – excusez du peu – Iggy Pop !
En tout cas, moi, sur les dix premières minutes, j’étais totalement dedans.
Le décor et les personnages regorgeaient d’idées.
L’intrigue totalement fofolle ouvrait à beaucoup de possibilité.
Et l’ami Yann Le Quellec avait l’air de savoir ce qu’il faisait…
Et puis finalement non.
Très rapidement, le film révèle sa grande faiblesse : il n’a clairement pas l’épaisseur nécessaire pour être un long-métrage.
Rapidement les scènes se multiplient pour répéter la même chose.
Ça n’avance pas. L’ennui s’installe. Et tout cela sur… deux heures.
Et ça c’est l’erreur fatale : deux heures c’était clairement trop.
Pour un court-métrage d’une petite demi-heure, ça aurait été nickel.
Tout le paradoxe veut même que la bande-annonce est un bien meilleur film que le long-métrage en lui-même…
Alors du coup, c’est sûr, j’ai quand même été sacrément très sympa en mettant 4/10 à ce « Cornelius » parce qu’en général, chez moi, quand l’ennui, c’est fatal.
Mais bon, malgré mes quelques moments de sommeil et mes longs moments d’ennui, j’avoue que j’ai quand même voulu rester jusqu’au bout.
J’étais trop curieux de voir si la réalisation allait nous offrir d’autres saillies artistiques surprenantes.
Alors c’est vrai, au final ce ne fut pas trop le cas.
Mais bon quand même.
Ne serait-ce que pour l’audace qu’il a offert, et les quelques bons souvenirs que j’en garderai, je lui accorde l’indulgence à ce « Meunier hurlant »…