Dans l'Angleterre du XIXe siècle, un chirurgien s'obstine à créer un anesthésiant pour empêcher ses patients de souffrir lors d'opérations, ce qui le perturbe fortement au point qu'il se teste sur lui ses propres expériences et devient peu à peu accro à cette forme de drogue. Alors qu'il est défoncé par les conséquences d'un anesthésiant, deux hommes lui font signer à son insu deux certificats de décès...
Bien que le film soit inédit en salles en France, il vaut le coup d'oeil d'une part pour la première confrontation à l'écran entre le chirurgien Boris Karloff et un des bandits que joue Christopher Lee, sans savoir qu'ils se retrouveront à plusieurs reprises au cinéma, et pour l'aspect peu conventionnel de l'horreur qui est en fin de compte proche d'une certaine réalité. La dureté des opérations, surtout à cette époque, les cris des enfants, la peur des anesthésiants, tout cela rend le film plus crédible qu'on peut le croire. Jusqu'au virage final quasi-fantastique qui finit de le rendre intéressant.
D'ailleurs, les scènes où Karloff s'inhale ses expérimentations ressemblent à de la drogue, avec une image trouble, des surimpressions, le son qui devient écho ; tout cela montre qu'en dépit de petits moyens, le réalisateur Robert Day a voulu donner de l'emballage à cette histoire. Mais pour le côté plus terre-à-terre, on regardera la série The Knick...