Le pitch de "Cortex" est pour le moins intriguant : un flic retraité, atteint d'Alzheimer, se rend compte que sa clinique ne tourne pas rond. Il essaie de mener une enquête, mais comment organiser ses pensées et être pris au sérieux dans cet état ?
Cependant, Nicolas Boukhrief ne tient pas toutes ses promesses. Le réalisateur parvient à poser une certaine ambiance, avec ce service médical hypocrite qui fait ses messe basses derrière le dos des déficients. Ces patients qui ne retiennent pas grand chose et s'embrouillent. Un médecin froid qui infantilise notre héros. Et celui-ci qui semble voir des choses. Avec en prime un travail périodique sur les éclairages de bel effet.
Mais ça a quand même du mal à nous tenir en haleine. Il faut dire, l'enquête étant menée au rythme d'un malade d'Alzheimer, ça ne bouge pas beaucoup ! Tout ça pour une conclusion finalement assez simple.
Tandis que la sur la forme, il y avait moyen de bien délirer, de jouer avec les décors, de changer des acteurs... un peu comme dans "The Father" (certes, rétrospectivement c'est facile à dire). Mais non, "Cortex" demeure assez sage.
Néanmoins, André Dussolier s'implique dans le rôle, et porte le film sans mal.