Une douce Lutte
Le peu de personne qui connaissent le nom de Diane Kurys l’associent au film Diabolo Menthe (1977) qui est, certes, très sympathique mais que j’estime personnellement bien en dessous de son film Coup...
le 29 nov. 2018
9 j'aime
Troisième long-métrage de Diane Kurys, à nouveau à caractère autobiographique, comme la plupart de ses premières oeuvres (cf "Diabolo menthe").
Cette fois la réalisatrice se met en retrait pour nous conter l'histoire de ses parents, rencontrés par hasard au camp d'internement de Rivesaltes en 1942.
Après une ellipse de quelques années, on retrouve ce couple atypique né des circonstances durant la période de l'après-guerre, entre petits bonheurs et grandes frustrations.
On assite ensuite à la rencontre d'une jeune artiste veuve et tourmentée, avec qui Madame entretiendra progressivement une amitié particulière, au grand désarroi de Monsieur.
Film à la tonalité douce-amère, "Coup de foudre" parle du statut de la femme (ses rêves, ses tabous, ses contradictions...) dans la société française patriarcale des années 50, à travers la déréliction de ce couple et les rapports complexes entre ces deux femmes.
Le propos s'avère pertinent, plutôt fin et nuancé, au sein d'un film intéressant mais lesté de longueurs et de maladresses. L'ensemble manque de souffle et de punch, mais bénéficie d'une interprétation de qualité, à l'image du duo Isabelle Huppert - Miou-Miou, mais surtout de Guy Marchand, émouvant dans la peau de ce gentil macho amoureux et dépassé.
Trente ans plus tard, Diane Kurys redonnera vie symboliquement à ses parents une seconde fois, dans le film "Pour une femme", avec cette fois Benoît Magimel et Mélanie Thierry pour incarner Léna et Michel.
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Créée
le 15 nov. 2020
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