Je ne suis pas du tout réfractaire à une petite comédie romantique de temps à autre, à condition que l'actrice principale me fasse un minimum rêver.
C'est pour cette raison, en dépit de sa jolie réputation et de son statut culte auprès des fans du genre, que je suis toujours passé à côté de "Notting Hill" jusqu'à présent. En effet, je dois dire que Julia Roberts ne m'a jamais attiré, et je reste toujours perplexe quand on m'explique à quel point l'américaine serait "irrésistible".
Mais en ce moment j'ai de gros problèmes avec mon PC, et je me rabats donc sur la télé ce soir, où l'un des seuls films diffusés était celui de Roger Michell : après tout, le scénario est signé Richard Curtis, qui nous aura offert l'excellent "Love Actually", donc je me laisse tenter.
Au final, j'ai vu un divertissement moyen, à la fois agaçant et sympathique.
Agaçant à cause de la couche de guimauve assez indigeste, même dans le cadre d'une rom'com', à l'image du dénouement qui ne lésine pas sur la nunucherie, allant jusqu'à nous montrer une héroïne enceinte dans le dernier plan, comme si ce qui avait précédé n'était pas encore assez sucré.
Agaçant également à cause des yeux de cocker et de la coupe improbable de Hugh Grant, libraire timide au tempérament de boloss, toujours prêt à se rabaisser face à sa belle (ok, c'est une star de ciné, mais quand même, respecte-toi frère!).
Heureusement, "Notting Hill" se révèle agréable sous d'autres aspects, à l'image du décor ciné-génique de ce quartier londonien mythique, mis en valeur notamment lors d'une jolie séquence de temps suspendu sur le marché de Portobello Road.
On appréciera aussi la (trop) légère touche d'humour anglais qui parsème le film, ainsi que la bande de copains déjantés du héros, qui finissent par gagner notre empathie par leur auto-dérision salutaire - la mascotte absolue restant évidemment Spike, le coloc' gallois campé par Rhys Ifans.
Voilà donc une comédie romantique paradoxale, aussi attachante que pénible, hélas trop longue mais néanmoins divertissante.