Perrin contre Trincamp

Ah Trincamp ! Son usine ! Son bar ! Ses patrons ! Ses magasins ! Son équipe de football ! Ses violeurs et ses arrivistes ! François Perrin revient sous la plume de Francis Veber (personnage qu'il avait créé pour Le Grand Blond avec une chaussure noire), mais cette fois-ci sous les traits de Patrick Dewaere et non Pierre Richard. De la même manière, c'est Jean Jacques Annaud que l'on retrouve à la réalisation, succédant à Yves Robert, Georges Lautner et Veber.

Une certaine vision de l'hypocrisie règne dans Trincamp, ville qui s'est donné le mot pour dégager l'élément perturbateur (Perrin donc) de toutes les manières possibles. Perrin n'a pas la même malchance que quand il fut incarné par Richard. Ici c'est l'ennemi public numéro 1. Le coupable idéal qui a bon dos.

Il a osé faire une bousculade à la star du club de foot (feu Patrick Floersheim, voix française de Kurt Russell et Michael Douglas) ? Il est viré et interdit de séjour. La star commet un viol ? On sait qui va casquer. La vengeance n'en sera que plus jouissive face à la bêtise et à la cupidité des interlocuteurs de Perrin.

Annaud signe un film jouissif où les idiots passeront tous à la casserole, paniquant à la seule vue de Perrin. Un véritable ennemi public numéro 1 que l'on vous dit. Le tout servi par un excellent casting (outre Dewaere et Floersheim, on retrouve Jean Bouise, Gérard Hernandez, Michel Fortin ou Michel Aumont).