Un gestionnaire est recruté par une famille propriétaire d'une clinique au bord de la faillite. Il se fait aider dans sa tâche par une infirmière. Mais son travail va bientôt entraîner la méfiance des héritiers. Troisième long-métrage de Masumura, Danryû démontre toute la maîtrise d'un jeune cinéaste talentueux, qui sait évoluer entre romantisme et cynisme. Ici, l'hôpital se moque de la charité, et c'est tout un microcosme individualiste, à l'image de la société japonaise, qui se débat en luttes intestines sur fond d'intérêts très personnels. Le film est très dense, avec ses intrigues croisées, professionnelles et intimes, racontées avec un sens du rythme constant, sans pour autant négliger la mise en scène, d'une précision redoutable et d'une efficacité calculée. Danryû n'a pas encore la cruauté perverse de quelques uns des grands films à venir de Masumura mais témoigne déjà de la virtuosité d'un réalisateur imprégné de la tradition du cinéma japonais pour mieux lui donner des couleurs modernes et agressives.

Cinephile-doux
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Cinéma japonais des années 50

Créée

le 7 juin 2020

Critique lue 74 fois

2 j'aime

1 commentaire

Cinephile-doux

Écrit par

Critique lue 74 fois

2
1

D'autres avis sur Courant chaud

Courant chaud
T3mptr3ss
7

Il faut être à l'hôpital pour connaître son meilleur ami. (proverbe Guadeloupéen)

Yuzo est chargé de redresser les finances d’un hôpital, et par là-même la fortune de la famille qui le détient. Une infirmière craque pour lui, lui même n’est pas insensible au charme de la belle...

le 27 nov. 2020

1 j'aime

Du même critique

As Bestas
Cinephile-doux
9

La Galice jusqu'à l'hallali

Et sinon, il en pense quoi, l'office de tourisme galicien de As Bestas, dont l'action se déroule dans un petit village dépeuplé où ont choisi de s'installer un couple de Français qui se sont...

le 28 mai 2022

79 j'aime

4

France
Cinephile-doux
8

Triste et célèbre

Il est quand même drôle qu'un grand nombre des spectateurs de France ne retient du film que sa satire au vitriol (hum) des journalistes télé élevés au rang de stars et des errements des chaînes...

le 25 août 2021

79 j'aime

5

The Power of the Dog
Cinephile-doux
8

Du genre masculin

Enfin un nouveau film de Jane Campion, 12 ans après Bright Star ! La puissance et la subtilité de la réalisatrice néo-zélandaise ne se sont manifestement pas affadies avec Le pouvoir du chien, un...

le 25 sept. 2021

72 j'aime

13