Cours, Lola, cours par AntoineRA
Démarrant comme un énième film de Guy Ritchie, ou un ersatz de Pusher, avec ce contexte allemand, ce fond d'histoire de malfrat, et cette réalisation pauvrette, Cours, Lola, Cours surprend dès lors qu'il amorce vraiment son intrigue. Dans cette mise en place banale de petites frappes et drogués, Tom Tykwer insère des boucles temporelles, dans un style très "effet papillon", cet effet de causalité entre un changement infime dans le cours du temps et les répercussions gigantesques que cela peut entraîner. Le réalisateur se sert de ce principe pour construire son film de façon spéciale, réitérant plusieurs fois les mêmes séquences. Et dès qu'on comprend les enjeux, l’intrigue devient intéressante à suivre de par les changements qui peuvent y survenir. Malgré une musique tendance Electro/Techno un peu vieillotte - le film a plus de 15 ans - le rythme est très bon, et le côté un peu désuet de l'ensemble peut faire son charme. Tykwer était peu connu à l'époque, et ne l'est pas beaucoup plus maintenant, mais montrait déjà ses capacités à faire des films réfléchis.