La consanguinité, c'est pas bien.

La rencontre amicale puis amoureuse entre une jeune femme et son cousin, ne peut que faire des étincelles, aussi bien dans leurs vies personnelles que dans les repas de famille.

Il est étonnant de voir qu'à aucun moment, la question de la morale ne se pose pas dans l'histoire ; ce sont quand même deux cousins proches, par alliance, qui s'aiment ! Je ne sais pas comment le film a été accepté par la critique à l'époque, mais le public a sans doute vu une belle histoire d'amour, car au fond, la consanguinité implicite n'a que peu d'importance.

D'un autre point de vue, ce sont deux êtres pour qui tout va mal dans leurs couples respectifs et qui se retrouvent. La femme vit avec un mari volage (Guy Marchand, excellent), et l'homme avec une femme quelque fêlée (Marie-France Pisier, laquelle recevra à juste titre un César pour ce rôle). Quant aux deux acteurs principaux, Marie-Chirstine Barrault et Victor Lanoux, ils apparaissent comme rayonnants, surtout Lanoux que je ne savais pas aussi charmeur.

Ce film raconte en filigrane l'enfer que sont pour les enfants les repas de famille interminables, où l'on ne veut que rentrer à la maison et où on doit assister à une séance diapositives sur les vacances de mémé. J'ai vécu ça, et il faut dire que c'est très bien restitué, même si un des conseils se terminera mal pour le chef du clan...

Il faut dire que non seulement le film a eu du succès en France, mais plus encore aux Etats-Unis où Marie-Christine Barrault sera nominée aux Oscars ! Drôle de paradoxe dans un pays où la famille est sacrée. D'ailleurs, un remake nommé Cousins sera réalisé des années plus tard.
Je n'ai pas été aussi séduit que sa réputation me le laissait penser, mais c'est un joli film, assez représentatif de son époque, et qui esquive au fond les problèmes graves pour se baser sur l'histoire d'amour.