Oscillant avec habileté entre film d'action et thriller politique (la prise d'otages du début étant vraiment bluffante), ce film bascule vers son milieu dans une idéologie assez douteuse, où le personnage de général mégalomane campé par Bruce Willis fait un peu froid dans le dos ; il se contente de quelques clichés alors qu'il aurait dû donner dans la félure totale pour appuyer un propos pas toujours très clair, où chaque personnage distribue des discours politiquement corrects. Le film est mal noté, et je peux le comprendre, mais il a quand même du répondant. Trois ans avant la tragédie du 11 septembre, Edward Zwick signe un film étrangement prémonitoire qui malgré ses défauts, se suit sans ennui, grâce à un Denzel toujours aussi irréprochable et incroyablement convaincant et une Annette Bening qu'on n'attendait pas forcément dans ce type de rôle de femme fricotant au milieu des affaires arabes et des services secrets dans un contexte très tendu. Dans un rôle assez court de guest-star de luxe, Bruce fait son job, de même qu'on retient l'excellent Tony Shaloub.