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"Crash" est une série de scènes parfois placées sans aucun sens, sans aucune logique.
Le film ne s’encombre pas de dialogues, ni d’états d’âmes. Ce sont tous des personnes adultes visiblement accros au sexe, consentantes ou non (une scène de viol).


Ce n’est pas outre qu’ils sont excités sexuellement par des accidents de voiture ou par la vitesse des voitures, c’est juste qu’en fait ils sont suicidaires, James ne comprend pas cette fascination qu’à Vogan pour les accidents, il le comprendra en étant lui-même excité sexuellement par les accidents de voiture. Le film prétexte d’abord à l’explication que Vogan est obsédé sexuellement par les voitures, par la vitesse, par l’adrénaline (même ce dernier mot n’est jamais prononcé), il vit même dans sa voiture, c’est lui qui entraîne tout le monde.


Mais on se demande pourquoi Cronenberg filme toutes ces scènes de sexe, comme les dernières du film : cette scène lesbienne complètement détachée de l’histoire. Cronenberg se contente de filmer ces scènes, parfois trop lentement, fait de long et lents travellings, le film nous fascine, ce pourquoi on reste jusqu’à la fin juste pour savoir comment ça va finir : on pense à ce que tout les personnages vont trop loin. Mais pourquoi ne cessent-ils de baiser ?
Ils baisent quasiment une scène sur deux, quand ce n’est pas du sexe, c’est des caresses, un regard qui en dit long, l’envie, le désir, Cronenberg ne juge pas, il se contente juste de filmer ces scènes. Mélange d’action et de sexe, le film fait gratter le crâne : pourquoi ?


On est servis par des scènes de courses de voitures, on voit que le fait de pourchasser quelqu’un en voiture : ça excite sexuellement les personnages. On penserait presque à une addiction tous victimes d’une force supérieur, il n’y a quasiment pas d’intrigues, juste des scènes de sexe qui semblent avoir un sens, peut-être un transfert, ainsi Vogan et James qui baisent peu avant que


Vogan ne meurt : lui aurait-il filer cette addiction ?


Les personnages ont tous des cicatrices, ça fait partir de l’excitation aussi, quand on voit James baiser avec Gabrielle et lui lécher la longue cicatrice sur une de ses jambes, les cicatrices puis des tatouages médicaux semblent faire parti du truc, de l’excitation : ils ont besoin de ça pour être excités. Les personnages prennent leur pied en léchant et embrassent avec tendresse et délectation les cicatrices de leurs partenaires sexuelles.


Le film est très cru voire même un peu excitant, les femmes sont complètement déshabiller, on voit des seins, des vagins poilus. même pendant une scène après le viol de Catherine, Cronenberg filme en plan fixe, Catherine entièrement nue avec James à ses cotés.
On ne voit aucun pénis d’homme par contre, ou à la rigueur le jeu de cameras permet à chaque fois de masquer cela. Les scènes de sexe, nombreuses et à la fois longues, tiennent presque du sado-maso, du truc cuir, Cronenberg les filme lentement, sans précipitation avec contemplation.


"Crash" est essentiellement un film contemplatif, on ne fait que regarder rien d’autre. Ses plans longs, ses scènes interminables (surtout celle de la reconstitution de l’accident de James Dean) paraissent longuets, car on ignore constamment ou le cinéaste veut en venir, c’est le "quelle est la scène suivante ?" qui nous fait rester. "Crash" est un film de réflexions, un film mental, ce qu’affectionne Cronenberg, le fait que rien ne soit vraiment expliquer fait parti de son truc.


Les acteurs tous impeccables dans leur rôle, James Spader qui découvre ce monde d’excitations sexuelles sur fond de voitures est aussi notre propre regard, son air surpris quand Vogan caresse le sexe de Catherine lui fait se demander pourquoi mais il ne dit rien ou quand Vogan pour la première fois s’approche de lui, il le regarde avec un air surpris, genre . "Qu’est ce qu’il me veut celui-là ?", James Spader, toujours bon, apparaît quasiment à toutes les scènes, son regard si particulier, à la fois rempli d’innocence, de détachement et de présence, Holly Hunter, bien loin de son rôle de maman dans "thirteen", cheveux châtains courts à la garçonne se montre impeccable, comme tout les personnages, ses silences en disent plus que des dialogues, son regard en dit plus que des tonnes de dialogues. Deborah Kara Unger, objet de désir puissant, se montre très talentueuse voire extraordinaire en femme sidérante, dans la scène ou son personnage se fait violer, elle est contrainte à être muette mais son visage est extraordinairement expressive, Elias Koteas, sûrement le personnage le plus détestable du film est parfait d’ambiguïté on en pince même pour lui, il as une présence entière, charismatique, excitante a l’écran, Rosanna Arquette, qui ne dit pas grand chose, en dit beaucoup avec son visage.


C’est un film puissant par ses acteurs, par son propos très ambigu, un film de réflexion vraiment contemplatif. Le film débute par des scènes de sexe et se termine par des scènes de sexe. Il y a aussi cette scène où James, Catherine et Vogan s’arrêtent prés d’un accident de voiture, Vogan prends des photos pour sa fascination et Catherine tel un ange assis à côté d’une victime, le visage écorché et ne dit a rien. Les personnages du film seraient-ils des prophètes destinés a nous montrer les dangers de la route ? Sont-ils bien existants ? On semble le croire parfois. Où ne serait-ce qu’une référence a la scène de la mort de James Dean, référence assumée Le film, révulse, dérange parfois mais moi il ne m’as pas déranger, justement demander pourquoi et comment ? On as droit à des personnages qui n’ont aucune limite ou rien ne semble vraiment les attrister, c’est un délire entre eux : personne d’autre n’est mêlé à ça que les principaux personnages du film. Un délire alors que les personnages n’éprouvent quasiment aucune émotion humaine, tout ce qui semblent les intéresser, c’est le sexe : les accidents de voitures ce n’est peut-être qu’un délire encore plus puissant. Certains s’essayent au sado-maso pour alimenter leur vie sexuelle, eux s’essayent aux accidents de voitures. Drôle de façon d’alimenter leur vie sexuelle. Drôle de lubie, film étrange a bien des points, toutes ces scènes non-expliquées ou Cronenberg laisse le choix au spectateur de penser ce qu’ils veulent.


Par ailleurs, on note qu’aucune bande-originale, mis a part celle composée par Howard Shore est présente du film. On entends exclusivement sa musique, elle fait partie essentiellement du film et elle est entêtante, trop lourde parfois, ayant un sens d’autres fois.


"Crash" est un film néanmoins qui nous fait réfléchir sur nos pulsions, nos désirs,. nos envies.

Créée

le 8 août 2021

Critique lue 159 fois

Derrick528

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