Crazy Boy and Pop-Eye, un titre qui fleure bon l'exploitation post Karl MAKA. Une comédie kung fu qui sacrifie les principaux attraits du genre sur l'autel de l'humour gras et pas marrant. On est très loin des envolées grandioses du clan Yuen.


L'histoire est encore une fois anecdotique : Après l'enlèvement de son maître par un assassin nommé Golden Tiger, Mao se lie d'amitié avec un ex-moine du temple de Shaolin devenu pickpocket. Ensemble ils mettront leurs qualités martiales respectives au service de la défense des opprimés. Jusqu'au jour de la vengeance.


Autant le dire tout de suite, ce film est un pur prototype fauché et très idiot qui privilégie le cabotinage bas de gamme à la démonstration martiale. On suit les élucubrations de nos deux héros. Plus crétins que le commun des mortels, ces deux abrutis vont successivement s'opposer à toute la racaille de la ville, rendre visite aux prostituées puis dans la foulée dévaliser une auberge restaurant de toute sa victuaille en s'empiffrant jusqu'à n'en plus pouvoir.


Passées ces longues scènes qui deviennent vite rasantes, on peut entrer dans le vif du sujet avec plusieurs scènes de combats d'un bel apanage. Certes on atteint jamais des sommets chorégraphiques, mais on peut admirer les qualités martiales indéniables de nos deux ahuris qui n'en sont heureusement pas dépourvus.


Au niveau de la réalisation ça frise l'amateurisme, recadrage en pleine prise, combats filmés de trop près avec une caméra tremblante, utilisation systématique du zoom, toute l'artillerie lourde du nanar dans toute sa splendeur quoi...


Malgré tous ces défauts, et ils sont nombreux, cette "bisserie" s'en sort une nouvelle fois avec les honneurs, terme peut-être un peu exagéré pour définir ce truc. Disons qu'entre deux bâillements et deux rires forcés, on peut s'amuser à admirer deux trois joutes bien barrées. A noter une parodie de Le Maître Chinois qui fonctionne assez bien. En bref c'est vivement conseillé à tous les "bisseux" digne de ce nom.

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le 31 août 2019

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