Vingt ans après, le dessin du générique est superbement travaillé, et les animations interludes résolument modernes. Deuxième réalisation de deux inconnus du cinéma,
série z ensanglantée,
le troisième volet des sketches Creepshow laisse l’aspect vieillot de ses prédécesseurs ronger ses apparences autant que ses inepties gores. Retombe dans le potache du premier sans se soucier de modernité, visuelle ou narrative.
Une télécommande universelle transporte une jeune fille à travers différentes dimensions dans lesquelles elle laisse sa substance fondre ; un agent de sécurité se laisse pousser au meurtre par la voix séduisante et jalouse de sa radio ; une putain psychopathe se fait les dents sur un client qu’elle n’imaginait ni si coriace ni si vorace ; deux ingénieurs massacrent la fiancée, supposée factice, de leur ancien professeur farfelu dans l’espoir d’y déceler le mécanisme ; un médecin condamné à des consultations d’intérêt général se gave de cachetons et distribue les ordonnances à foison avant de se perdre entre horreur et réalité. Pour lier l’ensemble, les réalisateurs n’hésitent pas à faire apparaître les différents personnages un peu partout sans souci de chronologie ni de raccordement général.
Vingt ans après, faisant fi des techniques et des ambitions développées depuis ses prédécesseurs, Creepshow 3 fait soupe froide,
minable navet de sang coagulé,
et condamne ses comédiens autant que ses auteurs à faire beaucoup mieux à l’avenir ou à rester dans l’oubli.