C'est un polar qui rime avec nanar, et c'est ce qui fait son charme.
Le titre annonce la couleur et c'est dans un cabaret parisien qu'un inspecteur de police mène l'enquête. Ce qui permet de montrer des numéros artistiques bien ringards et surtout des girls aux seins nus. C'est permis lorsque le cinéma des années 50 prend pour décor le Gai-Paris...
Sur le plan policier, l'intrigue se plait à maintenir le suspense à propos du criminel. Jeu de pistes dans les coulisses du célèbre Concert Mayol où sont désignés successivement différents suspects. C'est la puérilité du film qui fait son intérêt, sa réalisation et sa direction d'acteurs aussi simplistes que candides. Par conséquent, les interprètes sont plutôt mauvais.
Les investigations de l'inspecteur Million ne sont pas à prendre au sérieux; et lorsqu'il lui prend de vouloir donner, à la fin, dans le film noir, le réalisateur -l'inconnu et peu prolifique Pierre Méré- fait dans le grotesque. Avec son imper de flic (de cinéma), Million se promène au Concert Mayol et amuse involontairement en enfonçant des portes ouvertes, tirant des conclusions hâtives et divulguant ses conclusions à n'importe quel témoin...On a vraiment le sentiment que l'objectif principal du film n'était pas autre que de montrer des jeunes femmes dénudées.