Une jeune femme travaille sous les ordres de sa supérieure qui s'amuse à l'humilier régulièrement, et cela va aller si loin qu'un meurtre va se produire.
Disparu quelques jours après la sortie du film, Alain Corneau nous laisse sur une note finale mitigée, dans un thriller ô combien banal, mais surtout auquel on ne croit pas du tout. Car j'ai du mal à voir Ludivine Sagnier en vice-présidente (ou assistante), si peu sûre d'elle dans un poste à responsabilité, ou Kristin Scott Thomas qui nous joue encore la femme hautaine. Tout comme je ne crois pas à ces décors dignes d'une dramatique de 1967, où tout est grisâtre.
Pourtant, comme les coups de marteau, on commence à prendre un certain plaisir, pervers sans doute, devant la stupidité de l'intrigue, où la police est montrée comme des incompétents si une telle enquête est menée de cette façon, sans jamais penser à faire des tests neurotoxiques. Il y a à sauver la belle lumière de Yves Angelo, dont ce très beau plan final sur les yeux de Ludivine Sagnier, ainsi que la composition de Patrick Mille, qui sera l'amant des deux femmes.
A noter que deux ans plus tard, Brian De Palma signera un remake un peu plus graphique, où je n'ai plus grand souvenir, mais je trouve qu'en l'état, ce dernier film d'Alain Corneau me laisse sur ma faim.